ANALYSE SCIENTIFIQUES DES OBJETS D’ART

Depuis quelques dizaines d’années, les laboratoires de recherche des grands Musées réalisent systématiquement une analyse scientifique de leurs objets souvent à l’occasion d’expositions ou dans le processus d’acquisition de nouvelles œuvres. Dans le même temps, les recherches portant sur les techniques de fabrication, l’origine et le vieillissement des meubles, tableaux et objets d’art  se sont développées, créant une abondante ressource documentaire. Ainsi, l’analyse scientifique est devenue en quelques années pour les experts le pendant de l’approche stylistique, des techniques de fabrication, des caractéristiques du ou des matériaux constitutifs  ainsi que leurs états de vieillissement naturel ou artificiel, permettant de confirmer un doute, préciser une identification ou assurer une authentification. Les analyses effectuées ont pour objectifs d’apporter, suivant les mêmes processus analytiques que les laboratoires de recherche des Musées, tous les éléments nécessaires à l’authentification. Les matériaux utilisés, leur altération, les techniques de fabrication des objets, le contexte artistique et historique de création, tous ces éléments sont propres à une culture, à une époque, à des techniques artistiques, parfois à un artiste. Le rôle de cette étude scientifique complémentaire est alors de retrouver, lorsqu’ils sont présents, ces garants d’ancienneté et d’authenticité. Pour cela, le Cabinet d’expertise  Stéphane Pepe travaille en collaboration étroite avec des laboratoires d’analyses qui proposent cinq approches scientifiques complémentaires.

Les méthodes choisies pour les analyses sont fonction des cas et du degré de précision nécessaire. Chaque étude étant unique, nous travaillons en étroite collaboration avec nos clients pour répondre au mieux à leurs questions. Une équipe de spécialistes dans tous les domaines est à votre disposition. Pour bénéficier de leurs conseils, confidentiels et gratuits, veuillez contacter le département des analyses scientifiques.

Fluorescence U V

Principe: Une source lumineuse à vapeur de mercure, qui émet un rayonnement UV, provoque des phénomènes de fluorescence dans l’opacité visible (lampe de Wood ).

Applications : Le rayonnement ultra-violet permet de localiser l’hétérogénéité de la surface éclairée et dévoile les différentes interventions ré-centes à la surface d’un tableau. La fluorescence ultra-violet est très utilisée dans l’analyse des peintures, mais également pour les vernis en ébénisterie, et toutes les reprises des surfaces.

Réflectographie IR

Principe : Certaines substances sont transparentes au rayonnement infrarouge. Ce rayonnement permet d’explorer les couches sous-jacentes à l’épiderme de certains matériaux et des couches picturales fines.

Applications : Lecture de marques et inscriptions effacées sur papier, parchemin, céramiques, bois, pierre, peinture et toile. Mise en évidence de dessins préparatoires, d’indications de mise en couleur, de signatures cachées, des repentirs sous, ou dans, les couches picturales

Radiographie X

Principe : La faible longueur d’onde des rayons X conditionne leur pénétration. L’absorption dépend à la fois de la nature des matériaux, de leur volume, de leur densité et numéro atomique. Les rayons X qui ont traversé l’objet sont détectés aujourd’hui par des capteurs numériques.

Applications : Peinture : Technique picturale (esquisse, repentirs, changement de composition, surcharges, surpeints). État de conservation du support et de la couche picturale. Identification des différentes parties d’un objet. Techniques de fabrication

Tomographie

Principe : Les rayons X traversent le volume qui leur est soumis en perdant de leur intensité selon les résistances rencontrées. Un tube à rayons X pivote autour de l’objet et produit des coupes rapprochées (over lap) ou distantes. L’image reconstituée permet de visualiser par coupes suc-cessives le volume examiné en trois dimensions.

Applications : Objets métalliques, bois, plastique…, sauf verre. Observations internes très localisées dans l’espace. Reconstruction de parties disparues ou à enlever. Regard intérieur non destructif qui permet, entre autres, de découvrir des pièces rapportées et assemblages non visibles de l’extérieur.

Microscope optique

Principe : Vue stéréoscopique conservant le relief avec des grossissements de 1 à 1000. L’éclairage est souvent externe, directionnel avec des fibres optiques.

Applications : observation des surfaces, des patines, des strates des couches picturales des bois polychromes, des peintures murales et peintures de chevalet, etc.

Microscope électronique

Principe : La microscopie électronique repose sur le même principe que la microscopie optique, à la différence près que le rayon incident est constitué par un faisceau d’électrons au lieu d’un rayon de lumière visible. La Microscopie Electronique à Balayage (MEB) permet d’obtenir une image réfléchie (agrandie jusqu’à 100 000 fois ou plus) de l’échantillon, mettant en évidence des détails (comme ” l’effet profondeur “) impossibles à déceler autrement. La technique d’examen du MEB sert pour l’étude des matériaux solides. La préparation de l’échantillon consiste à rendre celui-ci conducteur (s’il ne l’est pas déjà) en employant une matrice à base de carbone et de couches d’or-palladium et comprend des vari-ntes selon les matériaux et la finalité de l’analyse. Microanalyse électronique par rayon X (MEB + microsonde EDS) Cet outil est d’une grande utilité pour l’étude des surfaces ; il s’agit de la ” microsonde à rayons X ” installée sur le MEB. Elle consiste en un système où le faisceau ponctuel d’électrons envoyé sur l’échantillon génère des rayons X de fluorescence. Ce dispositif permet la microanalyse chimique du matériau dont la fiabilité est exceptionnelle.